Rentrée 2010 dans les collèges : 21 élèves en plus = 3 postes en moins

Dans le second degré, les choses avaient pourtant bien commencé car le nouvel inspecteur acceptait enfin – à la demande de la FSU – la réunion d’un groupe de travail avant le CTP. Au menu des discussions : les critères de répartition de la dotation horaire pour le territoire de Belfort. Là, deux problèmes se posaient. Tout d’abord, la taille de l’enveloppe. Pour la rentrée 2010, le rectorat attribuera une dotation horaire inférieure de 3 postes de certifié à temps plein à celle constatée lors de la rentrée 2009. Effet démographique ? Non ! Les prévisions d’effectif sont en hausse (notamment en 6ème… quelle surprise !). Alors l’arithmétique rectorale demeure obscure et implacable. C’est bien du côté de la politique de réduction des dépenses publiques qu’il faut regarder. Celle-ci produit encore des effets destructeurs pour les collèges du département. Au final, les 13 établissements, les équipes pédagogiques et les 5790 élèves devront faire face à des difficultés croissantes avec des budgets plus contraints, voire soumis à la présentation de projet. Cette pression budgétaire est d’autant plus inacceptable que le département affiche les tristes records académiques en matière de taux de chômage et de RSA parmi la population de ceux qui sont les parents de nos élèves. Voilà une double peine particulièrement injuste infligée au territoire de Belfort.

La deuxième difficulté portait sur la définition des critères proprement dit. Comment répartir cette pénurie programmée des moyens de fonctionnement des établissements ? La question n’a de réel sens que quand le moyens sont au rendez-vous ! En l’occurrence, la « politique » de l’inspection académique est bien la politique du pire entre la peste et le choléra. Voici la méthode retenue pour effectuer la répartition : un saupoudrage par ci (1 heure prof par niveau…quelle largesse !), une priorité par là – en l’occurrence l’éducation (déjà) prioritaire, une question en suspens (le cas des petits collèges ruraux) et pour finir un entretien avec chaque chef d’établissement pour qu’ils puissent faire valoir leurs projets. Les UPI sont elles aussi sur la sellette puisque les moyens horaires supplémentaires pour faciliter l’intégration en classe ordinaire sont revus à la baisse et sur présentation de projet. La FSU a dénoncé le recours systématique à la « mise en projet » de ce qui relève de l’activité normale et attendue des personnels. Plus généralement, nous maintiendrons une vigilance sur la détermination de ces critères pour que les disparités entre les collèges du département ne s’aggravent pas.

Rejetant le principe d’une politique de l’éducation qui soit trop restrictive, la délégation FSU a voté contre cette répartition.