Le décret modifiant les statuts des enseignants-chercheurs a été passé en force au milieu des vacances de printemps.
Loin de protéger les enseignants chercheurs et de préserver les libertés scientifiques et pédagogiques, ce projet de décret les expose plus encore aux pressions locales et à la concurrence avec leurs propres collègues, niant ainsi les fondements de la collégialité. Faute de plafond de service d’enseignement, l’individualisation par « la modulation » des services des enseignants chercheurs se traduit par l’alourdissement-sanction de leur mission d’enseignement, avec un assentiment qu’ils n’ont pas le choix de refuser !
Cette conception usurière de « modulation », dénoncée par le SNESUP, aggrave les inégalités entre les personnels.
Elle se double d’un mode de recrutement tout aussi nocif par des comités de sélection ad hoc, fabriqués par les présidents, pouvant changer d’un emploi à l’autre dans la même spécialité au sein d’un même établissement. Il ne s’agit en rien de la juste reconnaissance dans le service d’enseignement de l’ensemble des tâches qui se sont ajoutées au fil du temps aux activités des enseignants chercheurs et enseignants, revendiquée par le SNESUP.
Le SNESUP en consultation avec l’ensemble des autres syndicats compte réagir à cette nouvelle attaque dans les jours qui viennent.